Vidéomathon - vidéo de 10 minutes

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Textes et photos

Odette et Rolande 👇🏼

Photos et citations

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*« Nous sommes arrivés à Saint Germain en 1958 avec mon mari. Étant enseignants à l’école nous logions donc juste au-dessus. La boulangère passait nous apporter les croissants et le pain à l’école, il y avait aussi une dame qui nous livrait du lait de la ferme du château. J’ai enseigné jusqu’en 1979 lorsque j’ai pris ma retraite anticipée, et nous avons acheté la maison dans laquelle je vis actuellement en 1975. Il y avait beaucoup d’enfants cheminots à l’école car il y avait des familles nombreuses. Tous les samedis proches du 11 novembre il y avait le défilé où les enfants ouvraient le cortège avec des gerbes de fleurs. Pour mardi gras la tradition était que les enfants ne restaient pas à l’étude et rentraient se déguiser pour ensuite aller chercher des sucreries et des sous. Lorsque l’Union Artistique et Intellectuelle des Cheminots de France était active, il y avait des cours de danse, de dessin, de musique et ils accueillaient tout le monde. Il y avait aussi le centre aéré, à la place de la crèche actuelle se tenait le club de basket, tout le monde y était accepté. C’est grâce aux cheminots qu’on a eu ces nombreux avantages, il y avait plus d’animation que maintenant. Il y avait aussi la vogue, mais comme la place était en pente le parquet n’était pas très droit pour danser dessus, alors c’était simple pour descendre mais moins pour remonter ! Pendant la guerre de 14-18 il y avait un camp militaire au pré des anglais où étaient reçus les malades et blessés de guerre. Rue du manoir, il y avait un hôpital militaire où il y a eu la grippe espagnole. »*Rolande Donzelle

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« J’habite ici depuis 1968, mon mari était cheminot et il a été nommé à Saint Germain. Nous avions un logement de fonction aux Platanes puis en 1976 nous avons déménagé au village, en haut. Quand nous sommes arrivés au village il y avait des maisons anciennes en haut où les paysans et paysannes habitaient, les cités en bas et entre les deux des champs de blé, de maïs, des poiriers… Avant, le village et les cités étaient deux villages divisés ; les paysans ne descendaient pas et les cheminots ne montaient pas car ils ne s’entendaient pas ensemble. Quand je suis arrivée au village j’ai eu du mal à m’intégrer car les gens ne me répondaient et ne me considéraient pas. Mais quand ils ont su que j’étais avec mon mari, ancien combattant, ils ont tout de suite arrêté ! » Odette Alexandre